Au XVIIIe, le noeud de ruban trouve naturellement sa place dans le vocabulaire de la joaillerie.
Jean Henri Prosper Pouget, joaillier et ornementiste du XVIIe, publie un Traité des pierres précieuses en 1762, puis un Nouveau recueil de parures de joaillerie en 1764, pièces d'archives admirables, qui dessinent un large panorama de la joaillerie au XVIIIe siècle. Il recense notamment toutes les formes de nœuds de ruban ; il peut être simple, sans parures, comme celui reproduit ici, mais aussi perlé, végétal, fleuri, orné de diamant, nœud Sévigné à plusieurs boucles ...les déclinaisons sont multiples, souvent complexes, et témoignent du talent et de l'imagination de joailliers sans cesse sollicités par les nobles et les courtisans soucieux de paraître.
Ce motif fait écho à la mode vestimentaire des cours européennes : le noeud de ruban, symbole de féminité, se multiplie sur les habits et les chaussures, de la robe de Madame de Pompadour, en tenue de « belle jardinière » sous le pinceau de Carle Van Loo, aux souliers de Marie-Antoinette....
