Reproduction patinée à la main. Moule réalisé à partir d'une empreinte de l'œuvre originale.
Cette joueuse de pipa coiffée d'un chignon en coquille (luoji) qui met en valeur la finesse de ses traits, assise sur une terrasse rectangulaire, tient un instrument importé de la région de Kucha, une sorte...
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Reproduction patinée à la main. Moule réalisé à partir d'une empreinte de l'œuvre originale.
Cette joueuse de pipa coiffée d'un chignon en coquille (luoji) qui met en valeur la finesse de ses traits, assise sur une terrasse rectangulaire, tient un instrument importé de la région de Kucha, une sorte de guitare à quatre ou cinq cordes que l'on peut pincer soit au doigt soit, comme ici, avec un plectre.
Elle est vêtue d'un petit boléro décolleté et d'une jupe longue, costume qui vient de la même région et fit fureur en Chine au VIIème siècle.
La terre cuite a été entièrement revêtue d'une glaçure plombifère couleur paille, procédé qui apparaît à la fin du VIème siècle et préfigure l'utilisation généralisée des glaçures polychromes qui feront la gloire de la céramique Tang. Mais à cette époque les pigments minéraux posés à froid sur la terre, revêtue ou non d'engobe, sont plus habituels et c'est sans doute ce qui a incité le coroplaste à rehausser la glaçure de couleurs vives, ce dont témoignent quelques traces rouges sur le côté de la robe.
Cette statuette accompagnait le défunt dans sa tombe, réplique exacte de sa résidence et du train de vie de son vivant où la musique et la danse, enrichies de nouveaux orchestres, artistes et instruments venus des oasis de l'Asie centrale, occupaient une large part des activités.
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