Reproduction en résine patinée à la main. La petite version de 16 cm est présentée sur un socle. Moule réalisé à partir d'une empreinte de l'œuvre originale exposée au Louvre. Cette statue occupe une place prépondérante dans l'histoire de la sculpture grecque et du goût pour l'antique.
Il s'agit en effet en effet d'une sculpture originale grecque, datée vers 100 avant J.-C, fortuitement découverte en 1820 dans l'île de Mélos (dite Milo), au sud-ouest des Cyclades, par un paysan, non loin des ruines d'un théâtre antique.
Le style, qualifié parfois de rétrospectif, est caractéristique de la fin de l'époque hellénistique qui renoue avec des thèmes classiques tout en innovant.
Le créateur s'est assurément nourri des expériences de l'art grec classique. La Vénus de Milo s'inscrit en effet dans la tradition du thème créé deux siècles auparavant par le sculpteur Praxitèle. Mais le maître de l'Aphrodite du Louvre a su se libérer de l'héritage du passé et faire preuve d'une originalité créatrice.
Si l'expression du visage conserve une froideur un peu sévère que l'on pourrait taxer de classique, le corps appelle d'autres commentaires.
Tout entier animé d'un mouvement de torsion, il s'inscrit dans toutes les dimensions de l'espace et est véritablement senti comme une œuvre de ronde bosse.
La silhouette mouvante, son attitude tourbillonnante et le modelé aux accents réalistes disent bien le génie du créateur de cette statue.
Elle fut offerte le 1er mars 1821 à Louis XVIII, qui en fit aussitôt don au Louvre. Dès sa découverte, la Vénus de Milo fut unanimement célébrée. Sa venue en France, véritable événement à l'époque, fut consacrée par la frappe d'une médaille commémorative.
Et cette pieuse admiration n'allait jamais connaître d'éclipse. Elle doit à cette vénération le fait de n'avoir jamais été complétée, comme c'était l'usage au XIXe siècle pour les statues antiques qu'on présentait entières. Les nombreux moulages présentés çà et là dans les capitales européennes témoignaient de l'engouement suscité par celle que le poète romantique allemand Henri Heine (1797-1856) appelait Notre Dame de la Beauté.
Le sculpteur Auguste Rodin (1840-1917) louait son ventre splendide, large comme la mer.
Le poète Leconte de Liste (1818-1894) la décrivait comme suit : Pure comme un éclair et comme une harmonie, ô Vénus, ô beauté, blanche mère des dieux.
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