Les origines du courant bönpo sont antérieures à l'implantation du bouddhisme au Tibet, et le Bön primitif est considéré comme une forme de chamanisme.
Actuellement minoritaire, le Bön passait au second plan tandis que le bouddhisme connaissait dans le pays un prodigieux développement.
Si l'iconographie et l'histoire de l'art bouddhique tibétaines sont aujourd'hui beaucoup mieux connues, les textes bönpo ainsi que les témoignages artistiques de cette ancienne tradition spirituelle sont demeurés dans l'ombre jusqu'à une période très récente.
Néanmoins, le Dalaï-lama a reconnu le Bön et a rappelé l'importance qu'il y avait à conserver cette tradition qui a marqué la culture tibétaine.
La première exposition artistique jamais consacrée à ce domaine remonte à 2007.
Le Musée Guimet possède un fonds qui présente beaucoup d'intérêt, bien qu'encore modeste par le nombre d'œuvres dont la plupart n'ont jamais été exposées jusqu'alors.
Il s'agit essentiellement de thangkas (bannières peintes). Dix d'entre elles appartiennent à une suite relatant de façon pittoresque les épisodes de la vie merveilleuse de Tonpa Shenrab. Il est le fondateur mythique de ce mouvement religieux, qui, en fait, semble n'être qu'en partie autochtone par ses origines et ce en des temps très reculés. Les dix peintures furent rapportées par le général d'Ollone de sa mission au Tibet oriental effectuée en 1907-1908, offertes par Mme d'Ollone en souvenir de son époux.
Toutes les peintures bönpo du Musée Guimet ont été l'objet, ces dernières années, d'un nettoyage, d'une légère restauration dans certains cas, qui permettent aujourd'hui de les redécouvrir et des les présenter ensemble au public pour la première fois.
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