Durant la période sassanide (226-651), la production textile de l'Iran atteint un très haut niveau de qualité, tant par les techniques employées que par la variété de ses décors. Or, le sol iranien n'a conservé que peu de témoignages de ces splendeurs d'antan et la publication des tissus découverts dans les fouilles des nécropoles d'Égypte constitue un pas décisif dans la connaissance du tissage sassanide.
En effet, aux côtés des corps revêtus des tuniques et des manteaux drapés coptes, réalisés en tapisserie de lin et laine, d'autres sépultures révélaient un autre type de costume, peu adapté au climat chaud de l'Égypte et composé principalement de longs caftans ajustés, de jambières en toile de laine grattée et de bottes. C'est la tenue portée par les Sassanides ; de couleur rouge vif ou bleu-vert, elle était arborée par les militaires ainsi que les artisans ou commerçants qui furent peut-être les occupants de l'Égypte durant la domination sassanide (619-629).
L'analyse des fragments et de vêtements conservés au département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre atteste du savoir-faire des tisserands et des tailleurs de l'Iran, elle permet aussi d'établir l'ancienneté de moyens encore utilisés de nos jours, comme le marquage à la craie de tailleur. Les étoffes orientales, avec leurs ornements et leurs harmonies colorées, exercent depuis longtemps un grand attrait sur les cultures occidentales et la beauté des tissus sassanides a impressionné non seulement les artisans coptes qui s'efforcèrent de les imiter, mais aussi les artistes byzantins ainsi que ceux de l'Occident médiéval : on retrouve l'influence de leurs décors dans les arts de ces régions, pourtant bien éloignées des frontières de l'Iran.
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