Dans une lettre ouverte écrite en 1855, le peintre paysagiste Asher B. Durand déconseille aux élèves d'étudier dans les ateliers renommés et les enjoint plutôt à travailler en plein air et à se confronter à « l'atelier de la nature ». De nombreux jeunes artistes suivent alors ses recommandations. L'observation directe de la nature leur permet d'accéder à une forme d'authenticité lorsqu'ils retournent peindre dans leurs ateliers. Plus tard, les artistes américains vont rejeter l'imitation servile de la nature et se tourner vers des créations reposant sur l'émotion et l'expressivité. À partir des années 1880, les artistes américains peignant à Barbizon et à Giverny abordent la nature à travers le regard des naturalistes et des impressionnistes. Ils délaissent les grands panoramas pour des scènes ordinaires, dépeintes dans un style novateur. Le travail en plein air les incite à appliquer la couleur en larges touches afin de capturer les effets changeants d'ombre et de lumière. De retour aux États-Unis au tournant du siècle, ces artistes continuent d'employer les méthodes et les tonalités impressionnistes tout en expérimentant de nouvelles techniques plus modernes.
Le catalogue explore cette évolution selon un déroulé chronologique, en cinq sections : les liens entre photographie et peinture de paysage dans les années 1870, de la réinvention radicale du paysage par Whistler, les paysages aux ambiances poétiques des années 1880, l'impressionnisme coloré de Giverny, et enfin les diverses interprétations de la nature par des artistes urbains du XXe siècle.
Exposition au musée des impressionnismes Giverny du 12 septembre 2020 au 3 janvier 2021
Français
192 pages / 150 illustrations
Éditions Rmn-Grand Palais / En partenariat avec le musée des impressionnismes Giverny
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