Dessins et lithographies
Préservées dans le secret de ses cartons jusqu'à la fin de sa vie, les feuilles de Fantin-Latour révèlent acuité et sensualité au niveau des effets de clair-obscur.
En 1904 disparaissait le plus célèbre peintre grenoblois : Henri Fantin-Latour. Pour commémorer ce centième anniversaire, le musée de Grenoble présente une large sélection de ses œuvres graphiques conservées dans les collections grâce à la générosité de l'artiste et de sa femme.
Artiste indépendant, Fantin-Latour ne peut être rattaché à aucun mouvement de son temps. C'est son père, peintre lui aussi, qui l'initie très tôt au dessin et l'incite à copier les grands maîtres. Si sa peinture - natures mortes de fleurs, portraits, scènes d'imagination - a été reconnue par ses pairs comme par des écrivains tels que Baudelaire, Proust ou Zola, ses études, esquisses et dessins furent peu exposés de son vivant.
Le présent catalogue permet de découvrir une autre facette d'un peintre qui fut aussi dessinateur et lithographe. Or, si les lithographies de Fantin-Latour connurent dès leur réalisation une large diffusion et un certain succès, les dessins sont longtemps demeurés confidentiels. Pourtant, ils dévoilent une image plus intime de l'artiste. Surtout consacrés à l'étude de « scènes d'imagination », ces dessins lui permettent d'allier réel et imaginaire, et de laisser les effets de contraste entre ombre et lumière prendre le pas sur le trait.
Ainsi, cette partie moins connue d'une œuvre forgée sur la culture du passé et l'ouverture aux arts de son temps comme la poésie et la musique révèle-t-elle une figure sensible et discrète, dont l'art très personnel ne manquera pas de séduire.
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