Du 9 juin au 1er novembre 2015, le château de Versailles accueille l'artiste britannique Anish Kapoor dans les jardins pour une grande exposition d'art contemporain.
L'artiste anglo-indien qui a attiré un public record lors du Monumenta 2011 (près de 300 000 visiteurs), avec son Leviathan, prend la succession de Lee Ufan dans le parc du Château.
Anish Kapoor, né à Bombay en 1954 est un chercheur de formes dont le syncrétisme sensuel donne naissance à des visions à la fois nouvelles et curieusement universelles.
Les grands musées et les institutions internationales lui ont déjà donné carte blanche
Alors que Lee Ufan et Guiseppe Penone avaient voulu « dialoguer » avec André Le Nôtre, c'est un regard plus politique que porte Kapoor sur le pouvoir et sa représentation en ce Tricentenaire de la mort de Louis XIV.
Un vortex dans le bassin de la Victoire qui joue des effets de miroir sur le bâtiment central ;
Un modèle du canon de l'exposition de Londres installé dans le Jeu de Paume. Il symbolise tout à la fois la force du Roi et/contre celle de la Nation ;
Un miroir, hommage au Roi soleil dans sa vision cosmique.
Anish Kapoor a choisi un petit nombre d'œuvres. Moins d'œuvres, mais plus de spectacle.
Là où Penone créait un dialogue esthétique avec le parc avec ses arbres en bronze, Anish Kapoor «se met en rapport avec l'histoire politique de Versailles».
Depuis son arrivée fin 2011, Catherine Pégard a fait en sorte de trouver des artistes dont l'univers «correspond» à l'esthétique du lieu, rompant avec les controverses des expositions de Jeff Koons (2008), de Takashi Murakami (2010) et de Joana Vasconcelos (2012) dans les appartements royaux, Giuseppe Penone en 2013, et Lee Ufan en 2014.
Ce programme avait été lancé par Jean-Jacques Aillagon lorsqu'il était à la tête de l'institution.
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