Serge Poliakoff (1900-1969)
Composition abstraite, 1964.
Huile sur toile. H. 162 ; l. 130 cm.
Lyon, musée des Beaux-Arts.
© Photo Lyon MBA, A. Basset.
Né à Moscou en 1900, Serge Poliakoff fuit la Russie en 1917, et se fixe à Paris en 1923. Dans les années 30, il découvre l'art abstrait et rencontre...
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Serge Poliakoff (1900-1969)
Composition abstraite, 1964.
Huile sur toile. H. 162 ; l. 130 cm.
Lyon, musée des Beaux-Arts.
© Photo Lyon MBA, A. Basset.
Né à Moscou en 1900, Serge Poliakoff fuit la Russie en 1917, et se fixe à Paris en 1923. Dans les années 30, il découvre l'art abstrait et rencontre Sonia Delaunay, Vassily Kandinsky, etc. Ses œuvres, dégagées de toute représentation figurative, s'appuient sur la couleur et la lumière qu'elle apporte ainsi que l'émotion qu'elle procure. Elles lui permettent de s'imposer comme l'un des principaux représentants de l'abstraction de la Nouvelle École de Paris.
En mêlant ses racines russes, la tradition des icônes byzantines et son intérêt pour des modèles contemporains, Poliakoff s'est forgé un art très singulier entre expression archaïque et
contemporanéité. Serge Poliakoff n'a pas cherché la nouveauté dans sa peinture, mais l'éternité, faisant de ses tableaux de véritables images divines, des icônes de l'art moderne.
La Composition exécutée en 1964 est exceptionnelle par sa taille et témoigne des dernières années de création de l'artiste : les formes colorées s'agencent plus librement et transforment le tableau en un pur espace pictural. L'artiste parvient à l'équilibre grâce à la disposition de plages colorées vibrantes qui créent des effets de profondeur par les jeux de contrastes et de transparences.
L'impression et la confection de cette étole ont été confiées à un atelier Lyonnais qui depuis 1890 perpétue de génération en génération une tradition née au XVe siècle : la fabrication d'étoffes d'exception et l'impression de carrés de soie. Afin de magnifier la vibration des couleurs et leur associer légèreté, douceur et délicatesse, le motif est imprimé sur un pongé de soie. Comme pour les foulards de luxe, cette étole est roulottée à la main. Le métier du roulotté, très répandu autrefois en France est aujourd'hui rare, seuls quelques ateliers font perdurer ce savoir-faire.
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