Le motif du Parlement de Londres apparaît avec insistance dans l'oeuvre de Monet en 1900. Il fut surtout observé par le peintre depuis une terrasse de l'hôpital Saint-Thomas situé sur la rive opposée du fleuve, près du pont de Westminster.
La production londonienne de Monet, qui comprend aussi des...
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Le motif du Parlement de Londres apparaît avec insistance dans l'oeuvre de Monet en 1900. Il fut surtout observé par le peintre depuis une terrasse de l'hôpital Saint-Thomas situé sur la rive opposée du fleuve, près du pont de Westminster.
La production londonienne de Monet, qui comprend aussi des vues des ponts de Charing Cross et de Waterloo, est à vrai dire dominée par les variations de la lumière et de l'atmosphère propres au célèbre "fog", le brouillard qui enveloppait la ville au XIXe siècle, spécialement en automne et en hiver.
Silhouette irréelle et fantomatique, le Parlement surgit comme une apparition. L'architecture de pierre semble avoir perdu toute consistance. Ciel et eau sont peints avec les mêmes tonalités, dominées par le mauve et l'orangé. La touche est systématiquement fragmentée en multiples taches colorées, pour rendre la densité de l'atmosphère et de la brume. Paradoxalement, ces éléments impalpables sont d'autant plus tangibles que le bâtiment est évanescent, comme dissout dans l'ombre.
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