Cette sous-chemise est illustrée de détails des œuvres de Marc Chagall (1887-1985), Cantique des Cantiques III, 1960 et Cantique des cantiques IV, 1958.
RECTO :
Le Cantique des Cantiques IV, 1958, huile sur papier entoilé, 144,5 cm x 210,5 cm, donation Marc et Valentina Chagall, 1966, musée national...
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Cette sous-chemise est illustrée de détails des œuvres de Marc Chagall (1887-1985), Cantique des Cantiques III, 1960 et Cantique des cantiques IV, 1958.
RECTO :
Le Cantique des Cantiques IV, 1958, huile sur papier entoilé, 144,5 cm x 210,5 cm, donation Marc et Valentina Chagall, 1966, musée national Marc Chagall, Nice. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2013.
Reprise d'un des décors pour le ballet Aleko, la composition met en scène David et Bethsabée enlacés sur le dos d'un cheval ailé survolant la ville de Jérusalem. La couleur du visage de David pourrait illustrer le dicton yiddish "être vert d'émotion".
Le cheval tient une place centrale dans la composition et peut avoir plusieurs sens : il incarne la force de l'amour humain, capable de s'élever jusqu'au divin , mais aussi la puissance du désir et de l'amour charnel. Il est enfin Pégase, le cheval ailé de la mythologie grecque, symbole de la poésie.
L'effet de comète produit par le traitement de la traîne de la robe de mariée contribue au dynamisme de la composition.
VERSO :
Le Cantique des Cantiques III, 1960, huile sur toile, 149 cm x 210 cm, donation Marc et Valentina Chagall, 1966, musée national Marc Chagall, Nice. Photo © RMN-GP / Gérard Blot © ADAGP, Paris, 2013.
La composition, construite sur trois grandes formes rondes qui évoquent évidemment des seins et un ventre de femme, est également coupée en deux par une ligne d'horizon qui délimite deux parties bien distinctes. Chagall semble avoir voulu raconter son histoire dans ce tableau : la représentation de Jérusalem, au centre, est double : en haut, la ville ressemble à la vision de Saint-Paul-de-Vence, avec ses remparts. En bas et à l'envers, il s'agit bien de Vitebsk, reconnaissable au sanctuaire au toit vert qui la surmonte. Toute la partie inférieure du tableau, à l'envers, évoque ainsi la jeunesse de l'artiste : le Juif errant, portant son sac sur l'épaule, parle de ses exils, le couple enlacé le long du bord inférieur, c'est celui qu'il a formé avec Bella, désormais couchée sous la terre. La partie haute serait alors un hymne à sa nouvelle vie dans le Sud de la France, et le couple en mariés sous le dais rappelle son deuxième mariage avec Vava, à qui est dédié le cycle.
Fabriqué en France
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