Henri Matisse, La Vague, Nice, vers 1952, papier gouaché découpé, assemblé et marouflé sur toile, 51,5 x 160 cm, donation des Héritiers Matisse, 1963, Musée Matisse Nice
© Succession H. Matisse
La Vague, réalisée en 1952 en papiers gouachés découpés, met en rapport l'impression de vide et l'impression...
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Henri Matisse, La Vague, Nice, vers 1952, papier gouaché découpé, assemblé et marouflé sur toile, 51,5 x 160 cm, donation des Héritiers Matisse, 1963, Musée Matisse Nice
© Succession H. Matisse
La Vague, réalisée en 1952 en papiers gouachés découpés, met en rapport l'impression de vide et l'impression de plein pour évoquer le mouvement.
Dans une feuille de papier rectangulaire recouverte de gouache bleue, Matisse découpe aux ciseaux d'un seul geste une sinusoïde. Il obtient deux surfaces bleues qu'il dispose sur un support blanc. En les décalant, il crée un vide qui, par son élargissement et son rétrécissement, donne une impression d'ondulation rappelant le mouvement de la houle.
Durant les années 1950, Matisse utilise fréquemment le papier gouaché découpé bleu. Cette couleur donne une particularité aux œuvres de cette période. Le papier gouaché bleu lui permet, par son intensité de rapport avec le blanc, de simplifier et de dynamiser les formes.
La densité du bleu et la neutralité du blanc provoquent une perception nouvelle des surfaces pouvant être ressenties comme des volumes. Cette impression participe de la particularité et de la nouveauté de l'art de Matisse.
Cette œuvre est remarquable par l'effet visuel qu'elle provoque. Elle engendre une impression de mouvement, mettant en relation sa partie statique, le bleu, et sa partie dynamique, le blanc.
Par l'unicité d'une ligne qui se dédouble, par l'expansion des formes, une impression vivante se dégage de l'œuvre.
Ce dynamisme particulier annonce l'art cinétique.
Œuvre originale : Vers 1952 - Papiers gouachés, découpés, collés et marouflés sur toile / 51,1 x 158,5 cm
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