François Boucher fit une carrière brillante, connut tous les honneurs, reçut d'incessantes commandes royales et jouit de l'amitié de nombreux amateurs. Pourtant son art élégant ne séduit plus à partir du Salon de 1760. L'impératrice Eugénie, par goût, revisita l'art de François Boucher et le remit à l'honneur dans l'esprit des critiques d'art.
Fils de Nicolas Boucher, marchand d'estampes, il passa dans l'atelier de François Lemoyne, mais fut surtout illustrateur auprès de J.F. Cars, graveur. Parallèlement il obtint le premier prix de l'Académie de Peinture et partit à Rome entre 1726 et 1731. Ces premières années sont consacrées au dessin, à la copie et la gravure.
Son morceau de réception à l'Académie inaugure pour lui une longue carrière officielle de professeur, directeur de l'Académie et de premier peintre du roi. C'est une période d'intense activité pour l'artiste : commandes des manufactures royales, décors de théâtre et d'opéras, commandes du roi pour les demeures royales et de Mme de Pompadour, du roi de Suède, dans un répertoire de mythologie galante et d'allégorie.
L'art de Boucher ne cherche pas à émouvoir, mais à saisir la beauté épanouie. Il est le peintre du bonheur teinté d'une sensualité raffinée. Paysagiste plein de fantaisie et de charme, grand décorateur il est l'ornemaniste le plus prolixe de sa génération.
Graveur, aquafortiste, illustrateur, Eugène-André Champollion fut élève de Léon Gaucherel (1816-1886) et Edmond Hédouin (1820-1889). Principalement graveur d'interprétation, il expose de 1876 à 1901aux salons de la Société des Artistes Français ainsi qu'aux Expositions Universelles de 1870, 1889 et 1900. Il est médaillé au Salon de 1883 pour «Le Menuet» d'après Jacquet. Champollion collabore aux principales revues artistiques d'alors : L'Art, La Gazette des Beaux-arts.
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