Publié à l'occasion de l'exposition Masséot Abaquesne, l'éclat de la faïence à la Renaissance au musée national de la Renaissance, Écouen du 10 mai au 3 octobre 2016.
Le musée national de la Renaissance, en partenariat avec le musée des Beaux-arts et de la céramique de Rouen, organise la première grande rétrospectice française consacrée au faïencier rouennais Masséot Abaquesne, né vers 1500 à Cherbourg et mort en 1564 à Sotteville-lès-Rouen.
On sait qu'il prit part au développement de la manufacture de faïence de Rouen dont il devint directeur.
Ses premières oeuvres identifiées - pour le château d'Écouen - en 1542 sont l'expression d'une technique très maîtrisée et d'une connaissance approfondie du répertoire iconographique de la Renaissance italienne. Sa production de faïences proches des majoliques italiennes est l'une des premières apparues en France, 20 ans avant Bernard Palissy. Son œuvre la plus connue est le pavement exécuté en 1542 pour le château d'Anne de Montmorency, à Écouen; véritable tapis de faïence, dont une partie est toujours visible.
En 1545, il reçoit une commande de 4000 pots à pharmacie pour l'apothicaire rouennais Pierre Dubosc, dont de nombreux éléments nous sont parvenus.
En 1557, il livre à Claude d'Urfé, gouverneur du dauphin et des enfants de France, les pavements de la chapelle de son château situé dans la Loire. Ces pavements furent dispersés au XIXe siècle au sein de collections privées et publiques. Le musée du Louvre expose la partie la plus belle: le pavement de la marche de l'autel.
Dans cet ouvrage, la production d'Abaquesne, pavemenst et pièces de formes, est replacée dans le contexte plus large de la faïence de son temps.
Les similitudes entre ses oeuvres et celles produites à Anvers sont mises en lumière afin de répondre à la question de sa formation: anversoise ou italienne? Directe ou réalisée au contact d'artistes étrangers installés en France?
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