L'intégration des Arméniens dans leurs patries d'adoption, est passée par plusieurs étapes, parfois douloureuses, dont la mémoire tend à s'estomper. Ils ont vécu l'expérience de tout réfugié déraciné, en quête d'un pays d'accueil, où ils pourraient trouver l'environnement propice à une reconstruction.
L'exposition s'intéresse aux communautés arméniennes installées au Proche-Orient (Liban et Syrie) et en France, et revient sur les processus d'adaptation aux sociétés d'accueil des différentes vagues migratoires arméniennes.
Si dans un premier temps l'immigration, particulièrement difficile pour des populations regroupées dans des camps de réfugiés, était vécue comme une étape transitoire, après la Seconde Guerre mondiale les Arméniens prennent conscience du caractère définitif de la diaspora. Ils veillent alors à assurer la pérennité de la langue et de la culture arménienne en constituant des partis politiques, des églises, des associations, des établissements scolaires spécifiques, etc. Parallèlement, ils ont en même temps réussi à s'enraciner dans les pays où ils se sont installés en en devenant des citoyens à part entière, actifs dans différents secteurs d'activités.
C'est ce double mouvement de sauvegarde d'une spécificité culturelle et d'intégration dans les sociétés d'accueil ainsi que la complexité de l'identité de cette diaspora que l'exposition souhaite mettre en lumière.
L'arrivée de réfugiés arméniens en France, dès 1922, est liée aux bouleversements géopolitiques survenus au Proche-Orient. Environ 58 000 réfugiés débarquent à Marseille entre 1922 et 1924.
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