Planche gravée à la fin du 19e siècle par A. Jacquet (1846-1908) d'après un tableau d'A. Mantegna du 15e siècle
Eau-forte et burin sur cuivre, H. 56 L. 76 cm
Tirage à partir de la plaque originale appartenant à la Collection de la Chalcographie du Louvre, inv. 6065
Avant l'invention de la photographie...
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Planche gravée à la fin du 19e siècle par A. Jacquet (1846-1908) d'après un tableau d'A. Mantegna du 15e siècle
Eau-forte et burin sur cuivre, H. 56 L. 76 cm
Tirage à partir de la plaque originale appartenant à la Collection de la Chalcographie du Louvre, inv. 6065
Avant l'invention de la photographie et des procédés d'impression de bonne qualité, l'estampe dite « d'interprétation » était le seul moyen de diffuser auprès d'un large public les chefs d'œuvre du musée du Louvre.
Tirage réalisé pour l'exposition du Louvre, Albrecht Altdorfer. Maître de la Renaissance allemande.
Gravées par Achille Jacquet d'après le peintre André Mantegna, cette planche de la Crucifixion fait partie d'un triptyque. Les 3 planches ont été imprimées sur une seule et même feuille de Japon à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900. Tirées à 200 exemplaires, cette composition est considéré comme le « clou de la Chalcographie Nationale ». L'état en commande plusieurs exemplaires sur satin, pour en faire cadeau à des personnalités importantes en 1903-04: la reine de Grèce, M. Credler, Commissaire Général américain de l'exposition universelle de Saint-Louis par exemple.
Ces 3 compositions appartiennent à une œuvre plus importante, le retable de San Zeno et compose la prédelle de ce dernier. Suite à des saisies révolutionnaires, les peintures originales sont aujourd'hui conservées au Louvre En effet, les six morceaux du retable sont réquisitionnés et démembrés en mai 1797 lors de la campagne d'Italie de Bonaparte.
Reconnu comme artiste majeur, cette œuvre reflète toutes les qualités de l'artiste : l'emploi magistral de la perspective, les références à la culture antique et la forte expressivité des figures. Ces constantes visibles dans cette œuvre de jeunesse demeurent présentes dans son travail et fondent la modernité de son style. Le peintre offre une vision tragique du supplice de la crucifixion au Golgotha. Elève de Squarcione et du sculpteur Donatello, l'artiste apprit à rendre les volumes, les corps, de façon sculpturale, voire minérale. Des mêmes maîtres, il reçoit le goût du travail de la perspective, constante que l'on retrouve tout au long de son œuvre. Il affectionne également le rendu des paysages où des chemins sinueux se perdent vers des cités mystérieuses.
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