Etole "Lola"

Dès l'époque romantique, l'Espagne est à la mode et les troupes de danseurs sillonnent l'Europe. Le public parisien est fasciné par leur art exotique et trépident et par leurs costumes hauts en couleurs. Du 12 août au 2 novembre 1862, la troupe du théâtre royal de Madrid se produit à l'Hippodrome et ...
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Dès l'époque romantique, l'Espagne est à la mode et les troupes de danseurs sillonnent l'Europe. Le public parisien est fasciné par leur art exotique et trépident et par leurs costumes hauts en couleurs. Du 12 août au 2 novembre 1862, la troupe du théâtre royal de Madrid se produit à l'Hippodrome et son ballet Flor de Sevilla enthousiasme tout Paris.

Manet obtient des danseurs principaux dont Lola Melea, dite Lola de Valence, qu'ils viennent poser pour lui dans le vaste atelier d'Alfred Stevens. Baudelaire rédige un quatrain célèbre. Zacharie Astruc compose une sérénade.

Campée dans la même pose que la Duchesse d'Albe de Goya, tableau qui se trouvait alors à Paris, Lola de Valence apparaît d'abord, en 1863, sur un fond uni que Manet transforme, pour son pavillon de l'Exposition universelle de 1867, en représentant les coulisses d'un théâtre et à l'extrême droite des spectateurs au balcon.

L'impression au cadre plat dite « Impression à la Lyonnaise », est une technique traditionnelle qui consiste à passer des cadres plats (pochoirs) successivement sur le tissu qui est collé sur de longues tables chauffantes. La cadence de ce process implique une impression
« mouillé sur sec », c'est-à-dire que lorsqu'une couleur est imprimée, la précédente est déjà sèche. Il est ainsi possible d'imprimer des motifs d'une grande complexité et d'une grande finesse. Cette technique inventée au XIXe siècle est aujourd'hui rare en France, seules quelques grandes marques bien connues la pratique encore.
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